QUESTION 4 : L'addition de radiothérapie apporte-t-elle un avantage à la chimiothérapie ?


Les données disponibles sont trop limitées pour répondre adéquatement à cette question. En effet, dans presque tous les essais randomisés, c'est un traitement de radiothérapie qui est choisi comme bras contrôle. Seuls trois essais, résumés dans le tableau IV, ont testé la chimiothérapie avec ou sans radiothérapie thoracique (45-47). L'essai de Johnson (45) n'a pas mis en évidence de différence significative de survie entre des traitements par vindésine, radiothérapie ou la combinaison des deux. Cette étude est hautement critiquable parce que tant la chimiothérapie que les techniques de radiothérapie utilisées sont obsolètes. Dans l'essai de Kubota, l'addition d'une irradiation thoracique radicale après deux cycles de chimiothérapie à base de cisplatine a démontré en une amélioration significative de la survie (46). L'ELCWP, comparant chez les répondeurs à trois cycles de chimiothérapie par MIP, trois nouveaux cycles de cette chimiothérapie à l'addition de la radiothérapie radicale, a démontré un bénéfice significatif en terme de contrôle local de la tumeur avec l'approche combinée (47). Une étude scandinave ayant comparé à l'irradiation thoracique (40 Gy) la chimiothérapie (cisplatine + étoposide) n'a pas mis en évidence de différence significative de survie mais dans cette étude, la dose utilisée pour l'irradiation était palliative sans visée curative (48).

Recommandation : Une combinaison de chimiothérapie et de radiothérapie doit être administrée plutôt que la seule chimiothérapie, pour le traitement des CBNCP de stade III non résécables (niveau de preuve : deux essais randomisés).

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